samedi 29 novembre 2014

LE SUD LES PIEDS DANS L'EAU


Les inondations dans le sud sont épouvantables pour les gens qui subissent ces événements 

En même temps, on peut se poser certaines questions que l'on entends absolument pas dans les médias divers et variés 

Pour exemple, je connais bien la petite ville de La Londe les Maures, mes grands parents y possédaient une petite maison en centre ville et nous y allions régulièrement en vacances 

Je me souviens que de la maison à la plage, il y avait une distance d'environ 2kms, c'était des champs d'oliviers, de chênes liège et de cultures maraîchères 

Nous y allions en vélo, la plage n'était pas très fréquentée à l'époque 

Il n'y avait pas de port pour les plaisanciers, pas de structures spéciales au bord de l'eau, une plage de sable toute simple et basta 

Bon, évidement, je vous parle d'un temps.......nien, nien nien  

Allez disons jusque dans les années 65/70

Puis un terrain de camping s'est installé, puis des petites constructions sont venues et, petit à petit, il n'y a plus eu de champs d'oliviers ni de chênes liège, plus de cultures non plus

La ville a bouffé tout l'espace, se recouvrant de villas dites " provençales" de programmes immobiliers pour rêveurs , enfin, tout le tintouin habituel pour le var et ses environs à condition qu'il y ai du terrain libre et la mer pas loin

Et voilà comment , au fil du temps le béton a remplacé la nature 

Et voilà comment, sans tenir compte de la petite rivière, sèche en été, mais que les anciens connaissaient bien en période de pluie pour devenir une furie ,  on a construit , bétonné ses alentours, on a construit là où l'eau ne peut plus s'écouler ailleurs que dans les maisons 

Vous entendez les gens dire " mais on a jamais connu ça " 

Bien sûr que si, allez donc rendre visite aux plus vieux, là où vous les avez parqués pour racheter leurs terrains et leurs bicoques , les épisodes de grosses pluies en octobre et novembre sont habituelles dans la région mais tant que la terre était là pour absorber le surplus, on se tenait à l'abri près de la cheminée , on épluchait les châtaignes de Collobrières pour l'usine de marrons glacés en attendant que ça passe  

Plus tard, j'ai habité à Cuers, donc proche de La Londe, mais dans les terres, où là aussi un petit ruisseau coule flémardement l'été, mais en période de pluie, c'est aussi le débordement garanti , je me souviens de l'année de la naissance de mon fils, en 66  ( oui, après J.C, merci....) où le dit ruisseau avait envahi toutes les cultures de fleurs des serres des alentours, mais pas à 4 mètres au dessus du niveau, en surface, c'était pas marrant mais gérable, la terre avait fait son boulot d'aspiration du trop plein 

Donc, comme un peu partout, on a construit n'importe où n'importe comment, dans les marais asséchés, près des digues non entretenues, comme à la Faute sur Mer, on a donné des permis de construire à tout va, ça faisait des sous pour les communes sans tenir compte de la nature, des zones inondables , dont, parait-il, personne ne se souvenait, tu parles !  

Et quand on me parle de réchauffement climatique je rigole doucement, il a beau dos, la flotte elle suit son chemin naturel, elle n'en a rien à faire des constructions,elle passe là où elle doit le faire et si le béton l'empêche de passer au sol, elle continu plus loin et plus fort jusqu'à ce qu'elle trouve de quoi s'engouffrer 

Certains ont été plus malins pour préserver leur nature, chapeau aux Corses, qui toutes têtes de buses mis à part, ont su, à coup de fusil s'il le fallait, empêcher le bétonnage 

En Bretagne également, ils ont su préserver leurs côtes, le chemin des douaniers du nord au sud avec ses landes protégées est un bel exemple également réussi  de têtes de lard bretonnantes

Mais d'autres secteurs subissent le même sort que dans le sud, Quimperlé et ses alentours par exemple, là aussi, une histoire de béton et de digues non entretenues 

Les pauvres gens qui sont victimes depuis plusieurs années de ces ennuis, n'ont pas fini d'écoper, il faudra certainement faire comme à la Faute Sur Mer, détruire un certain nombre de maisons et rendre à la nature son domaine 

Il y aura des larmes et des cris, mais c'est inévitable, à moins de vouloir vivre les pieds dans la flotte chaque année 

Ceci dit, nous profiterons tous de ces conneries puisque les assurances  sous prétexte de catastrophes naturelles , vont  nous augmenter les primes de 5% 

Tous les ruisseaux retournent aux mêmes rivières.....






8 commentaires:

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    1. tu penses qu'ils ne vont pas louper le coche !

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  2. Eh oui, nous l'aurons dans l'os, comme d'habitude.
    Cela dit, vivant au bord de la Méditerranée, je constate, en plus du bétonnage que tu dénonces à juste titre, des changements inquiétants, les grosses pluies deviennent beaucoup plus fréquentes tout en se produisant plus tard qu'avant dans la saison. On se baigne jusqu'à fin Octobre, ce que seuls les téméraires un peu fadas faisaient dans le temps, et maintenant encore, on pourrait faire trempette sans risquer la congestion.
    Bref je suis un peu inquiet quand même...
    Gros bisous.

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    1. il ne faut peut-être pas se fier à cette année qui est tout de même très exceptionnelle ! attendons les prochaines, si Dieu veut bien par contre....

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  3. Coucou Danièle, Tu as raison sur beaucoup de points, le remembrement, le non entretien des digues, les constructions sauvages près du littoral, et cette progression du béton sur la terre et vers la mer. C'est indéniable. Mais pour avoir vécu l'année dernière les tempêtes bretonnes coup sur coup, je peux t'assurer que la mer grignote la côte et dans mon île, il n'y a pas de constructions, de remembrements... certains sentiers douaniers se sont effondrés par moitié, attaqués par la mer rugissante et la violence du déferlement des vagues. Réchauffement du climat ou pas, il est bien prouvé que ces périodes de phénomènes météorologiques sont cycliques.
    Bises et bon dimanche sous la grisaille alors que nous avions eu un véritable journée de début d'été hier. ZAZA

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    1. bien sûr je suis d'accord avec toi mais la terre vit bon sang ! certains semblent l'avoir oublié, les siècles passés ont parlé de fortes périodes de refroidissements terribles et de forte augmentation de chaleur, avec des tempête et des modification des paysages, mais l'homme n'a plus de mémoire !
      même temps ici !
      gros bisous

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  4. Que voilà un billet frappé du sceau du bons sens, et si, d'aventure, des problèmes de dérèglement climatique viennent s'ajouter à la c....euh, cupidité humaine, "m'est avis" que nous sommes tous dans m.... euh dans la mélasse ! (lol) Hélas, le fait de plaisanter nous fait tous rire jaune !!
    Bises. Gilles

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    1. on y est mon cher Gilles et jusqu'au cou !!
      bises du jour

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