mardi 28 juillet 2020

MON ARBRE FAMILIAL


Ma copine Anne Marie, qui m'avait mis le pied à l'étrier pour commencer mon arbre familial m'avait prévenue

" Quand tu commence, tu as du mal à t'arrêter "

C'est vrai, on en a jamais assez, on veut toujours en savoir plus

C'est comme ça, qu'incidement,  j'ai découvert que mon grand père paternel était un sacré bonhomme

J'ai trouvé son acte de décès et il y est inscrit 

"Chevalier de la Légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre 14-18 "

Gravement blessé, il avait perdu une jambe et avait été sérieusement gazé

Je ne l'ai que très peu connu, il est mort en 1955, j'ai pas de souvenirs , je ne crois pas que nous allions le voir souvent,  juste un vieux monsieur, enfin quand on est gamin, un monsieur d'a peine 50 ans est un grand vieillard, il avait une canne qui me faisait peur

j'étais  très très proche de ma grand mère qui s'était remariée après leur divorce et je considérai son mari comme mon grand père dont j'étais également très proche, eux sont décédés fin des années 80

Mon grand père maternel avait aussi fait la guerre et il avait également été gravement blessé au visage , ils se connaissaient tous les  2 et ma grand mère maternelle m'a dit qu'il fallait souvent descendre les chercher au bistrot en bas de l'immeuble, au coin de la rue de Cambrai, où ils jouaient aux cartes et d'où ils ne rentraient pas toujours à jeun , mais après tout, après ce qu'ils avaient vécu, ils avaient  bien raison d'en profiter ces gars là !

La grande faucheuse, si elle les avaient loupé en 14, ne leur a pas donné beaucoup de temps pour faire des vieux os et elle a de nouveau présenté la note de bonne heure 

Paix à leur âmes de braves 








12 commentaires:

  1. Lourde hérédité :
    Dans ma famille, il y avait un patriarche que ne je pouvais pas encadrer, car il présentait plein de défauts, malgré un brillant esprit.
    Toute la famille me disait :
    Tu ressembles beaucoup au patriarche.
    Cela me causa des cauchemars, car je ne voulais pas finir comme lui.
    Fort heureusement, j'ai trouvé la solution (simple) qui m'a permis d’échapper à la malédiction héréditaire.
    Mais ce fut long, pénible et compliqué.

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    1. Pas vraiment lourde hérédité, j'ai coupé tous les liens avec ma famille, il m'a fallu du temps pour comprendre que c'était des liens nocilfs pour moi, c'était pas facile au départ, mais depuis plus de 25 ans, je ne peux que m'en satisfaire et me dire que j'avais amplement raison, ceci a égalent concerné 2 de mes filles , parfois il faut choisir son camp camarade et savoir ou se trouve la paix de l'âme et de la vie ,aucuns regrets, mon fils et ma dernière fille suffisent à mon bonheur tranquille

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  2. La plupart d'entre nous a connu, peu ou prou, un ou deux grands pères ayant "participé" à la guerre 14. Autres temps, autres moeurs, ils se sont battus pour "la patrie", la liberté.... pas la peine d'en rajouter, ça ne sert à rien, les patriotes, jadis étaient vénérés, nos monuments funéraires en sont pleins, de nos jours, ils sont considérés comme des fachos.
    En ce qui concerne la "famille", et bien que ce soit très difficile, il faut, effectivement, savoir choisir...les éléments sincères qui vous aiment, c'est l'essentiel.
    Bises, chère Danielle.
    Gille.
    NB : nous serons absents une dizaine de jours, donc pas d'étonnement concernant mon silence.

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    1. bonnes vacnces et à bientôt
      bises mon cher Gilles

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  3. Et oui, faire sa généalogie permet de comprendre bien des non-dits dans les familles. Nous ne sommes pas responsables de ceux qui nous ont précédés. bises
    Tiny

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    1. j'ai une branche, la parisienne, c'est un vrai merdier ! va falloir aller aux archives
      prends soin de toi et à bientôt

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  4. Je fais mon arbre généalogique et en suis à 6 générations. C'est rien mais en impression c'est 28 pages A4 que j'ai péniblement scotchées. Je fais une pause mais c'est vrai que l'on a envie de continuer. Quand on pense aux générations pas si lointaines qui ont connu les guerres on a quelques drames et des vies cassées.
    Le 20è siècle était gratiné. Et c'est peu dire.
    Je te tire mon chapeau d'avoir pu couper les ponts avec certains, ma culpabilité m'en empêcherait.
    A bientôt.

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    1. c'est pas simple, j'ai fait des dossiers par branches, j'en suis à 15 générations pour certaines, ça devient difficile de lire les documents, ils écrivaient comme des cochons nos ancêtres !
      il est plus facile de couper les ponts que de se pourrir la vie, il n'y a aucune culpabilité à avoir si les autres te rendent la vie difficile, on en a qu'une, pas de raison de se laisser enquiquiner
      bises à bientôt

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  5. c'est vrai ...je recherche aussi et j'ai trouvé un document avec un ancêtre qui a participé à la guerre en "Batavie" et réformé en 1819 ...seulement je ne sais pas le relier directement à la branche de mon père !

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    1. sur geneanet je copie les photos que je mets sur mes images et ensuite je vais sur " médias" et je transfère a partir de mon ordinateur sur la fiche de l'intéressé, c'est un peu trouble les explications !!!!

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  6. Je suis très émue par votre témoignage. Merci Bout dfil. Quand je parcours mes villages, je constate qu'il y a plus de morts que de vivants. Et ça me rend si triste. Cette jeunesse fauchée au nom de quoi déjà ? Ils ont dit "la patrie". Ils ont dit "la liberté". Ils ont dit quoi déjà ? En tout cas ils en sont morts, nos ancêtres. Je resserre les rangs, je me rapatrie au sein de mon coeur. Des larmes coulent, des doutes s'incrustent. Des certitudes s'installent. Il faut parfois être prés pour voir loin. Alors,une anecdote, une simple histoire qu'on se raconte. Il était une fois un meunier, riche, d'un petit village Gersois. Déjà vieux, il avait épousé ma tante de 20 ans sa cadette, sans pouvoir lui faire d'enfant. La guerre est venue jusque-là, puis la "libération". Il se raconte dans le patelin que grand-tonton était pro-teuton. Il en a bavé des commentaires dégradants et des reconnaissances dans le juste monde. Puis, on a su comme par inadvertance que lorsqu'il recevait les Chleus en bas, il hébergeait les copains là-haut, au grenier, avec tout ce qu'il fallait pour leur survie. J'aurais tant aimé le connaitre ce grand-oncle. Il m'aurait appris des choses utiles. Lorsque je reviens au village, devant le monument aux morts, je lis tous les noms de ces jeunes vies sacrifiée que des petits cons osent vandaliser. Je vois le vide. La vie est complexe. Un regard ne suffit pas à la balayer dans son entièreté. Il faut de l'ardeur et du courage. Hommage aux sacrifiés pour le grand remplacement, pour l'Europe de mon cul sur la commode, pour les veules et les méchants. Pour l'engeance qui nous broie et nous foule. Plus jamais ???

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