vendredi 20 mars 2020

UN PIED DANS LA MOUTARDE


Lorsque je vais à la piscine à Belleville, piscine Alfred Nakache, rue des noyers ( oui, je sais, ça ne s'invente pas)

Je passe devant un bel immeuble boulevard de la Villette




Je connais bien sûr la marque, mais je ne connaissait pas l'histoire de Monsieur Bornibus

Alors, la voici, piquée sur internet 

L'Histoire Bornibus

Alexandre Bornibus est né en 1821 à Verpillières-sur-Ource dans l’Aube. Il est d'abord instituteur puis responsable d’une laiterie. En 1860, à l'approche de ses quarante ans, il reprend une fabrique de moutarde située dans le quartier des Halles à Paris. Au départ nommée Touaillon et fils, il va rapidement la rebaptiser sous la marque éponyme que nous connaissons : BORNIBUS.

En quelques années, Alexandre Bornibus devient l'un des rois de la moutarde en France notamment grâce à ses efforts en matière d’innovation. En 1864, il dépose un brevet pour un "moyen de tamiser la moutarde et diverses autres substances".

Grâce à cette évolution industrielle, il va devenir un grand nom dans le domaine de la moutarde et de nombreux journaux vont publier des articles à son sujet.

  • En 1869, « Le Petit Journal » écrit "Ce fabricant, par des procédés à lui, est arrivé à populariser la moutarde; il a fait pénétrer cet apéritif dans tous les ménages »
  • Dans son dictionnaire, Pierre Larousse cite l'une des inventions de Bornibus: "Pour les voyages au long cours et les excursions dans les climats lointains, cet industriel a inventé la moutarde en tablettes sèches. Pour en faire usage, on en gratte avec un couteau la quantité que l'on désire sur son assiette, on l'humecte de quelques gouttes d'eau, et l'on obtient aussitôt le condiment désiré."  
  • Quelques années plus tard, le « Dictionnaire encyclopédique et biographique de l’industrie et des arts industriels » écrit qu’Alexandre Bornibus "devint le premier et le plus important des fabricants de moutarde. Dès lors, le nom de Bornibus fut fameux en Europe, et il ne tarda pas à devenir universel." 
Au-delà de ses progrès industriels, Alexandre Bornibus est aussi reconnu pour sa gestion novatrice de l’entreprise sur le plan social. En effet, il donne une journée par an à ses employés qui partent tous ensemble dans les voitures de l'entreprise pour un repas à la campagne. Un employé avait confié "Nous allons aux champs nous ébattre en l'honneur de médailles qu'il a obtenues dans l'année pour ses produits et pour ses appareils de fabrication".

Afin de faire croître sa notoriété, Alexandre Bornibus fait appel à différentes personnes pour réaliser des publicités sur la marque.
En 1870, Alexandre Dumas insère un texte dédié à Bornibus dans son Grand dictionnaire de cuisine : "A mon retour à Paris, j'allai voir les ateliers de Monsieur Bornibus, boulevard de la Villette, 60. Il me fit visiter son établissement avec la plus grande complaisance et m'expliqua que la supériorité de ses produits venait de la perfection de ses instruments de manipulation inventés par lui-même et surtout de la combinaison et du choix de ses matières premières".

  • En 1878, Etienne Ducret écrit un petit livre de 32 pages intitulé « La Bornibusiade » à la gloire d’Alexandre Bornibus. Il s'agit d'un "poème gastronomique, piquant, apéritif, hygiénique, biographique, historique et lyrique, en vers libres"
  • En 1900, c'est le célèbre cinéaste Georges Méliès qui réalise un court métrage publicitaire dans lequel les clients d'un restaurant se disputent les pots de moutarde Bornibus.

Malheureusement, plusieurs drames vont venir ralentir l’essor de l'entreprise. En 1866, un feu se déclare dans l’usine qui est détruite. En 1870, la famille Bornibus rachète le bâtiment au 58 Boulevard de la Villette, le détruit et y reconstruit la nouvelle usine jusqu’en 1881.


Encore aujourd’hui, il est impossible de rater cette belle façade ornée d’un fronton « Alexandre Bornibus » et de plusieurs plaques à la gloire de la moutarde Bornibus et du fondateur de l'entreprise. De grosse lettres-enseignes en plastique terni montrent aussi que l'activité s'est poursuivie jusque dans les années 80.

En 1882, Alexandre Bornibus décède et l’entreprise passe donc dans les mains de ses trois fils qui continuent à la développer. Deux des trois frères, Georges puis Lucien, vont aussi mourir peu de temps après ce qui laisse Paul à la tête de la maison.

Il sera le dernier Bornibus à diriger l’entreprise puisque c’est ensuite Charles Boubli, un ancien de Felix Potin qui va reprendre les rênes en 1931. Au début des années 1970, l'entreprise compte encore 70 employés.

En 1992, les deux filles de Charles Boubli cèdent le contrôle à de nouveaux actionnaires qui quittent le boulevard de la Villette.


En 2012, la société Agrodor qui exploitait la marque a déposé le bilan laissant Bornibus sans avenir après plus d’un siècle et demi d’histoire.

Cette même année, Casimex Fine Foods rachète la marque avec la volonté de lui redonner son image d’antan. Grâce à son habillage vintage et au raffinement de ses recettes, Bornibus revient plus fort qu’auparavant. 

                                            

Une petite histoire pour passer le temps, en ce 4 ème jour de confinement, où le beau soleil nous nargue

Je suis allée faire des courses hier au soir à 20H45.... dans mon Casino qui ouvre 24H/24,  pas plus de 10 personnes dans les allées , mais plus beaucoup de choix sur certains articles 

Par contre, certains individus qui circulent, bien avinés ,en gueulant que c'est une maladie de blancs, la connerie n'a pas de limite

A 20 heures pétantes, ce soir, pour la première fois les applaudissements étaient nourris dans le quartier, on entendait dans le lointain les autres quartiers, c'est bien , petit à petit toute la ville va s'y mettre 

Et pour se mettre un peu de baume au cœur, sur ma fenêtre, les fleurs sont belles 

Prenez soin de vous et attention au petits gâteaux et au chocolat dans la journée pour tromper l'ennui, c'est un piège....




11 commentaires:

  1. Attention au petits gâteaux et au chocolat dans la journée pour tromper l'ennui, c'est un piège....
    Comme vous avez raison !

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    1. oui, avec modération, par contre le p'tit Coup de Blanc....

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  2. Merci!
    Surtout prends soin de toi. Ce virus est extrêmement contagieux.
    Pangloss.

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    1. oui, on fait vraiment gaffe ! nous ne sortons pas , les courses tôt le matin et très rapidement, le magasin est sur le trottoir d'en face, comme c'est une petite structure il n'y a pas de monde Comme dans les grandes surfaces
      fait attention aussi à toi

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  3. ah ben oui ! vous avez essayé de manger votre steack sans moutarde ? c'est pas possible

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  4. Quelles jolies fleurs! Quel est le nom des fleurs bleues?
    Aka-47 (nouveau pseudo)

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    1. les fleurs ce sont des muscaris , ils fleurissent très tôt même s'il ne fait pas chaud
      un nouveau pseudo ? c'était quoi avant ? j'ai bien une petite idée...:)

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  5. Merci Danielle, je n'ai pas perdu mon temps en te lisant ce matin, je ne connaissais pas la vie de ce Monsieur BORNIBUS, ni la moutarde du même nom.
    Il faut les soutenir ces soignants qui risquent leur vie pour en sauver d'autres. Ces applaudissements sont mérités. Il faut aussi respecter ceux qui restent au boulot pour maintenir un service minium pour que l'on puisse vivre dans de bonnes conditions. Hier matin, j'ai applaudi les éboueurs et le facteur que continuent à effectuer leur service.
    Bisous, bisous et bon courage.

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    1. oui, les soutenir, ils prennent des risques , ma fille reprends cette semmaine, je t'avoue que je suis inquiète car je ne sais pas si les dispositions sont prises dans son magasin !
      bises, passe une bonne journée, sois prudente

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  6. Elles sont superbes tes tulipes !
    Ici aussi ça applaudit, c'est chaleureux, ça fait du bien, même si on aimerait crier : donnez-leur des moyens, des budgets, des lits, des masques, de la considération.
    Bises du dimanche, bon dimanche ma poule.

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    1. tout pousse sur les fênetres parisiennes !tu te drapelle les fraises ?
      bises les lolos et prenez soin de vous

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